Merci à Magali Baquet pour sa question :
« Comment repérer qu’on se trouve à notre limite pour apporter à notre client ce qu’il recherche ? »
J’adore cette question, elle est vraiment révélatrice de plein de choses géniales pour progresser dans sa pratique.
Je vais essayer d’y répondre par les différents points que je « vois » autour de cette question.
Encore une fois et je vais arrêter avec les disclaimer !
Ce n’est que ma vision de choses et je ne tends qu’à la partager et pas à l’imposer comme LA vérité, mais plutôt comme MA vérité…
Donc comment repérer qu’on se trouve à notre limite pour apporter à notre client ce qu’il recherche ?
-> On ne peut pas !
Bon voilà, question suivante !
Mouhahahaha… (rire de sorcière)
Alors pourquoi est-ce que je dis ça !?!
Parce que notre première posture c’est d’être sûr de pouvoir aider notre client !
Non pas à atteindre son objectif, d’abord parce que la plupart du temps son objectif va évoluer (donc inutile de se focaliser sur lui), avec un tour de passe-passe, ce premier objectif explose en vol dans 90% des cas…
En effet, il est souvent mal formulé, mal formaté, mal définit, mal choisi…
D’ailleurs ce sont les raisons principales pour lesquelles il n’arrive pas à l’atteindre depuis si longtemps.
« Bon t’es gentil Franck mais si nous ne devons pas être sûr de pouvoir atteindre l’objectif du client, de quoi devons-nous être sûr ! »
Nous devons être sûr de pouvoir au minimum le faire progresser dans sa quête !
Nous devons être sûr de pouvoir au minimum l’aider à avancer dans son cheminement !
Nous devons être sûr de pouvoir au minimum être une ressource solide pour atteindre ce qu’il finira pas convoiter !
C’est pour ça qu’en réalité, nous ne coachons pas un objectif mais un être évolutif, changeant, complexe, inégal.
Donc en réalité la seule limite c’est celle du client !
Nous ne sommes que des vecteurs, des passeurs, des éveilleurs de ressources !
« Le dormeur doit se réveiller ! »
Mais s’il faut tout de même trouver des limites, je pense qu’il en existe principalement 3, voici les 2 premières et laisse-moi te garder au chaud encore quelques lignes la 3eme.
1 – si tu ne peux pas éviter d’être « submerger » par tes émotions,
2 – si tu ne sais pas « quoi faire » des émotions fortes de ton client
il y a, a mon sens, une vrai limitation à ton action !
Maintenant, si je tente une exégèse de ta question !
« Comment repérer qu’on se trouve à notre limite pour apporter à notre client ce qu’il recherche ? »
Comment => Besoin de technique, méthode pour « faire » quelque chose
Début de solution : Laisse faire, laisse venir, aies confiance !!! (Psssss…..)
Repérer => identifier, connaître, délimiter – la limite dont tu parles commence peut-être déjà dans ta question. Si on va plus loin, chercher à repérer c’est la présupposition qu’il y a quelque chose à trouver : une limite – Aïe – Tu risques d’induire cette limite dont tu parles.
« On se trouve » => si tu cherches tu te trouves – Merci pour ce truisme mais garde-le pour tes clients !
« à notre limite » => pourquoi la notre d’ailleurs ? Mais ici on reviens sur la présupposition qu’il y aurait forcément une limite que nous aurions ?
« Apporter à notre client ce qu’il recherche » => j’imagine que tu comprends en lisant ce bout de phrase détaché du reste qu’il y a un enjeu majeur à ne surtout pas « apporter ce qu’il recherche » parce que dans un processus de changement/transformation, nous n’apportons rien, nous conspirons pour l’aider à trouver ce à quoi il ne s’attendait pas.
Dans l’approche « Inception coaching » (d’ailleurs je dis bien approche et pas méthode – les plus curieux me demanderont la différence ou comprendront d’eux-même la nuance), nous accompagnons le client à déconstruire ses propre limites, ses propres histoires intérieures, ses propres illusions.
Il est courant pour ne pas dire « presque » systématique qu’un client demande un truc qui en réalité cache autre chose !
Notre rôle et le vrai enjeu c’est de l’aider à comprendre ça et à prendre le risque de remettre en question cette histoire pour transcender son chemin, abattre ses démons, trouver son élixir et continuer sa quête (ouais un peu de héros, ne fait jamais de mal)… lol
Pour conclure parce que je crois que je pourrais digresser pendant des heures, il me reste une limite que je gardais au chaud pour la fin…
Voici la 3eme Limite :
3 – Répondre NON à une de ces questions :
– Est-ce que j’ai le temps ?
– Est-ce que j’ai l’énergie ?
– Est-ce que j’ai envie ?
– Est-ce que je peux expérimenter quelque chose ?
Je défi n’importe quel coach expérimenté (d’ailleurs regarde bien l’étymologie du mot expérimenté) et honnête/humble (ouais c’est important quand on voit toutes les promesses de ouf qui explose partout sur le net) affirmer qu’il peut aider à coup sûr le client qu’il a en face de lui (même s’il a déjà accompagné des centaines de clients dans la même problématique).
Nous ne savons jamais, et ne se saurons jamais si nous pourrons avoir les même résultats avec un nouveau client !
Parce que le résultat est justement une chose qui ne nous appartiens pas…
Sinon faut faire consultant !
Bises